Il y a quelques mois, j’ai animé un atelier autour de l’astrologie à l’occasion d’un petit-déjeuner entre entrepreneurs. Le thème de l’atelier était d’apprendre à connaître son fonctionnement et à travailler ensemble grâce à l’astrologie. L’idée était que chacun prenne conscience de ses forces par rapport à son signe astrologique et se rende compte que pour mieux travailler ensemble, il faut aussi prendre en compte le fonctionnement de l’autre, ce qui est plus ou moins facile selon que nos fonctionnements se complètent, se ressemblent ou encore s’opposent.
L’une des participantes à l’atelier était du signe du Taureau. J’avais mis en avant pour le Taureau son besoin de faire les choses à son rythme sans se presser. Cette association du Taureau à la lenteur n’a pas plus à cette participante, qui ne trouvait pas en la lenteur une caractéristique très reluisante.
Pourquoi ?
Pourquoi la lenteur est-elle perçue comme un défaut ?
Oui le Taureau va à son rythme. Il est aussi persistent et fiable, il ira donc au bout de son idée, et à la fin, ce qu’il a construit tiendra la route. Oui le Taureau a besoin de temps pour réfléchir. Et lorsqu’il prendra sa décision, il sera sûr de lui et mettra tous ses moyens au service de son action. Et oui le Taureau aime prendre du temps pour lui loin des notions de productivité et d’efficacité. Parce que le Taureau a compris quelque chose d’essentiel : la vie n’est pas plus belle ni plus heureuse lorsqu’elle est vécue à 100 à l’heure à toujours courir après le prochain objectif. La vie se déguste. La vie c’est aussi tout ces moments simples de partage d’un repas, d’une sieste à l’ombre d’un arbre, d’une promenade à l’aube, d’un bain chaud avec des bulles,…
Le Taureau nous invite à ralentir, à sortir du rythme effréné de nos vies pour revenir à l’essentiel, à ce qui nous nourrit.
Vivre lentement, ça s’apprend.
La lenteur est un apprentissage pour moi, peut-être un des plus importants de ces dernières années. Je me souviens encore pendant mes études aller en cours avec de la fièvre et alors que j’étais malade, parce que ça me paraissait plus simple que de devoir justifier mon absence et rattraper les cours. Mon corps me criait de ralentir et de me reposer, mais je m’obstinais pourtant à continuer sur mon rythme. Même chose à chaque cycle de règles. Je ne me sentais pas légitime de ralentir à cause de mes règles, alors je continuais. En même temps, ce n’est pas comme si mes études et plus tard mon travail me laissaient une grande marge de manœuvre pour respecter mon rythme interne.
En me lançant à mon compte, j’ai aussi décidé de faire passer mon rythme en premier. Je n’y arrive pas tout le temps, mais j’essaye quand je sens que mon corps ou mon mental me le demandent de prendre du repos. Ce n’est d’ailleurs pas qu’une question de prendre du repos. C’est aussi prendre le temps de se nourrir avant de se lancer dans sa journée de travail, prendre le temps de manger le midi, prendre le temps de se détendre en milieu d’après-midi peut-être,… Mais la culpabilité de ne pas être productif n’est jamais loin, c’est tout un désapprentissage de mes mécanismes qui est à l’œuvre. Et finalement lorsque j’arrive à vivre avec lenteur, je suis aussi bien plus disponible et pleine d’énergie que lorsque je tire sur la corde en permanence.
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